Tous les jeux de données géographiques dans ArcGIS contiennent une référence spatiale. Une référence spatiale est composée d'un système de coordonnées, d'une tolérance, d'une résolution et de domaines x,y et z. Le système de coordonnées définit le datum (forme de la Terre), les unités de la carte (mètres, pieds ou longitude et latitude, par exemple), ainsi que la projection cartographique des données. Les systèmes de coordonnées peuvent être non projetés (système de coordonnées géographiques) ou projetés (State Plane ou UTM, par exemple).
Remarque :
Tous les clients ArcGIS Server ont la capacité de demander des données en sortie dans n'importe quel système de coordonnées. Le serveur gère automatiquement toutes les conversions de coordonnées et renvoie les données au client dans le système de coordonnées qu'il demande. Vous n'avez pas à modifier vos modèles ni vos scripts.
Applications Web et système de coordonnées Web Mercator
Parmi les systèmes de coordonnées les plus connus et utilisés dans les applications Web, le Web Mercator à l'avantage de représenter le globe entier en une surface carrée qui peut être recouverte de tuiles de 256 par 256 pixels. Les entités ou les rasters entrés par les clients dans votre tâche seront donc probablement rattachés au système de coordonnées Web Mercator. Pour pouvoir proposer des services de géotraitement capables de générer des résultats fiables et précis, il est essentiel de bien comprendre les limites du Web Mercator et d'éviter de traiter les données dans ce système de coordonnées.
Le lien ci-dessous ouvre une petite application Web qui montre comment le Web Mercator affecte significativement les calculs de distance et de durée.
http://links.esri.com/web_mercator_measurements
L'illustration ci-dessous montre comment mesurer la surface d'un petit polygone en utilisant l'exemple d'application Web. Dans le panneau de droite, trois systèmes de coordonnées différents sont utilisés pour calculer la surface et le périmètre du polygone. La mesure la plus précise est celle du système State Plane Oregon North, suivie par celle du système UTM Zone 10 ; la différence est minime. Notez, toutefois, que la mesure de longueur (Length) du système Web Mercator (9 600 mètres) diffère de près de 50 % de celle du système State Plane Oregon North (6 763 mètres). En conséquence, Web Mercator n'apparaît pas comme un choix très judicieux lorsqu'il s'agit des calculer des surfaces et des distances. D'autres systèmes de coordonnées, particulièrement les projections conformes sur de grandes surfaces (continentales), ne sont pas meilleurs en matière de calcul de surfaces et de distances. (Vous pouvez consulter d'autres informations sur Web Mercator dans cette article de blog : Measuring distances and areas when your map uses the Mercator projection.)
Par défaut, la plupart des outils de géotraitement et des tâches créées pour eux calculent la distance et la surface à l'aide du système de coordonnées des données en entrée. En conséquence, n'oubliez pas que si un client envoie des entités à votre tâche dans le système de coordonnées Web Mercator, les outils de géotraitement utilisés par la tâche calculent les distances et les surfaces avec le système Web Mercator (système de coordonnée des entités en entrée) et que votre tâche, si l'on se réfère à l'exemple ci-dessus, peut renvoyer un résultat de 9 600 mètres au lieu de 6 763 mètres, résultat le plus précis.
La suite de cette rubrique traite des techniques de calcul utilisant d'autres systèmes de coordonnées.
Utilisation du paramètre d'environnement du système de coordonnées en sortie
Les paramètres d'environnement de géotraitement sont des paramètres supplémentaires qui affectent les résultats d'un outil. Ils diffèrent des paramètres d'outil normaux dans la mesure où ils ne s'affichent pas dans la boîte de dialogue d'un outil (à certaines exceptions près). Il s'agit plutôt de valeurs que vous définissez dans une boîte de dialogue séparée et qui sont interrogées et utilisées par les outils lors de leur exécution.
L'environnement du système de coordonnées en sortie permet de demander à l'outil de géotraitement d'effectuer tous les calculs avec le système de coordonnées indiqué dans l'environnement plutôt qu'avec celui des données en entrée. Tous les outils n'utilisent pas l'environnement du système de coordonnées en sortie. Pour déterminer si un outil peut utiliser cet environnement, consultez la page de référence de l'outil concerné. La liste des environnements pris en charge par l'outil est située en bas de la page de référence. Si le système de coordonnées en sortie est répertorié sur cette page, alors l'outil l'utilisera pour ces calculs.
Le système de coordonnées en sortie est défini et géré comme tout autre environnement de géotraitement ; il peut être paramétré à tout niveau et utilisé par votre tâche.
Utilisation d'outils qui ne respectent pas l'environnement du système de coordonnées en sortie
Beaucoup d'outils ne respectent pas l'environnement du système de coordonnées en sortie. Dans la plupart des cas, l'outil n'utilise pas la géométrie (comme Ajouter un champ, par exemple), de sorte que le système de coordonnées ne s'applique pas. Toutefois, il existe certains outils pour lesquels le système de coordonnées est important, pourtant, ils ne respectent pas les paramètres d'environnement du système de coordonnées. Ces outils utilisent généralement le système de coordonnées des données en entrée. Vous devez donc projeter les données en entrée sur un autre système de coordonnées si le système de coordonnées en entrée n'est pas approprié.
Par exemple, les outils Proche et Générer la table de proximité calculent tous deux les distances entre les entités en entrée et d'autres entités (les entités de proximité). Ces deux outils ne respectent pas l'environnement du système de coordonnées et utilisent le système de coordonnées des entités en entrée pour calculer les distances. Pour utiliser un système de coordonnées différent, vous devez projeter les données en entrée sur le système désiré.
Vous pouvez consulter un exemple d'utilisation de l'outil Générer la table de proximité dans la rubrique Présentation rapide de la création et du partage de services de géotraitement. Dans cet exemple, une liste de cinq couches constitue les entités de proximité. Pour les besoins de la démonstration, ces cinq couches utilisent le système de coordonnées Oregon State Plane North. Le modèle ci-dessous montre comment utiliser l'outil Projeter pour projeter les Entités en entrée dans le système de coordonnées Oregon State Plane North. Les entités projetées sont inscrites dans la variable Entités projetées qui sert alors de valeurs en entrée pour l'outil Générer la table de proximité. Lorsque l'outil Générer la table de proximité calcule les distances, il utilise le système de coordonnées Oregon State Plane North, puisqu'il s'agit du système des entités en entrée.
Astuce:
L’outil Projeter ne permet pas d'écrire les données en sortie dans l'espace de travail in_memory. L'inscription des données en sortie dans in_memory n'est possible qu'en appliquant une technique d'amélioration de la performance, comme décrit dans la rubrique Conseils relatifs aux performances des services de géotraitement. Si vous devez projeter des entités et que vous souhaitez écrire les données dans l'espace de travail in_memory, vous pouvez utiliser l'outil Copier des entités. L'outil Copier des entités respecte l'environnement du système de coordonnées en sortie et permet ainsi de projeter des entités d'un système de coordonnées à un autre.
Zone tampon géodésique
L'outil Zone tampon est souvent utilisé dans les workflows de géotraitement. C'est un outil qui est particulièrement sensible au système de coordonnées. L'outil Zone tampon propose deux modes distincts selon que le système de coordonnées est projeté (défini par une surface plane à deux dimensions) ou géographique (défini par une surface sphérique en trois dimensions).
Quand le système de coordonnées est géographique, des zones tampon géodésiques sont créées. Les zones tampon géodésiques sont extrêmement précises car elles sont calculées à l'aide de la trigonométrie sphérique. Une zone tampon autour d'une entité ponctuelle s'affiche sous la forme d'un ovale lorsqu'elle est projetée sur une carte plane. L'utilisateur ordinaire s'interroge parfois sur la fiabilité de ces zones dont l'exactitude ne peut toutefois pas être mise en doute. L'inverse est également vrai : une zone tampon ponctuelle représentée par un cercle parfait (particulièrement sur les grandes surfaces) est très certainement incorrecte. Les zones tampon géodésiques présentent néanmoins un inconvénient : elles sont gourmandes en puissance de calcul en comparaison des zones tampon calculées dans un système de coordonnées projeté au moyen de la géométrie euclidienne et non de la trigonométrie sphérique.
Pour en savoir plus sur le fonctionnement de l'outil Zone tampon
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